Les bals populaires - Franchir l'arc en ciel

14 juillet 1985, 21 h 45

 

 

Les six amis sont maintenant sur la place de la mairie où l’on doit danser ; il y a déjà pas mal de monde. La sœur de Jacques et celle de Paul sont là mais pas avec eux. Celle de Pierre n’est pas venue.

L’orchestre est composé de six musiciens et de deux choristes ; la mairie a dû faire un héritage ! Ils jouent de la variété française et internationale (comprenez anglaise) et pas mal de ce nouveau son qui plaît tant au groupe d’amis : la new wave.

D’ailleurs, leurs vêtements sont proches de ceux arborés par les vedettes de 1985 : des pantalons assez moulants plutôt très courts afin de montrer les mocassins style bateau. Les chaussettes à carreaux très flashies ont été remisées pour les jours plus froids… Par contre, les polos de marques se portent avec une taille de plus, tout comme les pulls italiens, cols en V, noués négligemment sur les épaules.

Tous les garçons ont les nuques et les pattes très courtes sauf Paul qui garde les cheveux longs. Mais tous ont la banane légèrement ondulée devant les yeux. L’uniforme est impeccable ; la traque peut commencer.

 

Jacques repère immédiatement deux filles sur le côté gauche : une très brune et l’autre très blonde. Elles sont plus que mignonnes, même s’il ne les voit que de biais. Les parents ne doivent pas être très loin. Le benjamin de la bande n’ose pas aller les aborder. De plus, il vaut mieux aller leur parler en petit groupe afin de ne pas attirer l’attention par un mouvement de foule.

C’est Jean et Pierre qui s’y collent, même si ce ne sont pas les plus affamés ; mais en tant qu’aînés, ils savent mieux aborder, sans effrayer les jeunes filles. Déjà, il faut évaluer, approximativement, dans quelle langue communiquer ; les deux jeunes filles acceptent la discussion, malgré la musique forte. Coup de chance, ce sont des Françaises (du Nord) ou des Belges (du Sud). Le plus dur est fait, elles sont détendues et viennent d’arriver en vacances. Mais dès que l’on commence à parler âge, ça se complique pour les deux don Juan ; les deux filles ont quinze ans !...

Marche arrière stratégique pour les jeunes hommes : ce sont des gamines trop jeunes pour eux. Par contre, elles ont juste l’âge du beau Jacques et Mat ou Ben ne sont pas très vieux non plus. Après avoir fait montre d’une grande maîtrise dans la pratique des danses actuelles (pieds fixes et moulinets savants avec les bras autour de hanches montées sur roulements à billes), un rendez-vous est avancé pour les jours suivants. Les agendas des garçons ne comprennent qu’une activité : la comparaison et le classement des piscines. Par contre, les jeunes filles, Aude et Angélique, ne sont pas là le quinze, car elles doivent partir chercher quelqu’un à Lyon.

La prochaine rencontre aura donc lieu le surlendemain, chez Angélique dont les parents ont loué une belle villa équipée d’origine d’une piscine de treize mètres !...



06/01/2013
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