Playa troglodita- Acte I scène 6

                                    Acte I scène VI

 

                                           Alex

Des mets de gala, je me suis laissé emporté ;

comment trouvé ça ici bas, sur ce minuscule îlet ?

Pourtant, je me dois de faire bonne impression,

pour gagner le cœur de Nat, et déclencher sa passion.

Une fille comme elle, pour moi c’est inespéré,

si belle, sexy et douce et peut-être libérée…

Mais elle est intelligente, c’est à n’en point douter ;

elle a fait de longues études, je dois agir avec doigté.

Avant de l’étendre longuement sur le sable blanc,

il faudra que j’agisse avec tact et discernement.

Le plus facile pour moi est d’approvisionner le camp,

en nourritures diverses et si possible en ortolans.

Le dire est assez facile j’en conviens,

allons voir par là, s’il y a quelque chose et combien.

Est-ce un nid que j’aperçois vers là-bas,

au bout de cette pointe, au milieu de ce fatras ?

(Il s’approche et se penche)

Il y a trois œufs dedans, ça c’est une aubaine,

mais ils sont peut-être là depuis des semaines.

Je n’ai pas le choix, je dois m’en emparer,

revenir bredouille serait me condamner.

Sans amour, on ne peut vivre et moi particulièrement,

je dois tout faire pour être dès cette nuit son amant.

Vite ramassons ce trésor dont je ne connais pas l’espèce,

les parents sont peut-être près, et vont me chauffer les fesses.

Je ne suis pas très fier de mon terrible larcin,

mais en amour aussi, la fin justifie les moyens.

Maintenant je me dois trouver de quoi les transporter,

 ne pas faire l’omelette bien avant d’arriver.

Tiens, il y a là quelque chose qui ressemble à une caisse,

au milieu de ces débris fracassés  et d’autres laisses.

Oui, ça pourrait parfaitement convenir,

facile à transporter mais d’abord je dois l’ouvrir.

Je n’ai aucune chance de trouver ici un levier métallique ;

Sans aucune pression, le couvercle va rester stoïque.

                (Il pose les œufs et saisit un galet)

Je n’ai pas le choix je dois l’éclater ;

ça va être dur, mais je me dois d’y arriver.

C’est bon, il cède, et la caisse est pleine d’objets épars.

Mais… on dirait de la vodka, et ça du caviar !

C’est inespéré de quoi faire la fête,

de la nourriture de riches, de quoi se bourrer la tête.

Je suis un homme chanceux, j’ai de la réussite,

une beauté à demi nue et de quoi prendre une cuite.

Si c’est un rêve, j’ai peur de me réveiller

quitter ce monde de cocagne où tout peut arriver.

Nat est juste assez belle pour ne pas trop m’impressionner,

pour me changer des collègues que j’ai l’habitude de lutiner.

Une omelette, du sable blanc, le bonheur sur la terre,

une fille superbe, une bonne bouteille sur une plage balnéaire…

Je suis veinard, je n’aurais jamais imaginé,

que tout de bien dans la vie allait si vite m’arriver.

Avec la police au cul mécontente de ce que les jeunes sniffaient,

je me suis embarqué sur ce bateau comme un dernier forfait ;

et cette fille qui voulait qu’au doigt je lui mette la bagouze,

Parce qu’elle était enceinte, et insistait pour que je l’épouse.

Une fois de plus je m’en suis bien sorti,

je voulais me faire oublier et me voilà au paradis.

                          (Il regarde derrière lui)

Pourquoi cet oiseau bizarre me suit-il ?

Il croit que je vais abandonner mon festin, que je suis versatile ?

C’est bien mal me connaître,  je suis un défenseur farouche,

pour protéger mon trésor, je peux faire face à toutes escarmouches.

Ma beauté, j’arrive ! Il ne manque que les chandelles,

pour éclairer ce soir ma nuit avec un top model...

 



07/03/2013
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