Playa troglodita-Repas de crise

Acte I scène VII

 

                            (André entre les bras chargés)

                                               André

Ouf, je vais mettre des jours à m’en remettre ; maintenant j’espère que tu vas me laisser un peu respirer…

 

                                               Thalie

Ha, tu as trouvé quoi ?

 

                                                André

Regarde ça : des pâtes pour faire la soupe, elles ont la forme de lettres d’alphabet. Les gens qui les ont laissé ne devaient pas savoir lire ; ils ne les auront pas vu…

 

                                                Thalie

Tout ce que tu veux, tant que tu me ramènes des choses comme ça ; quoi d’autre ?

 

                                                 André

Regarde ce que j’ai trouvé chez Espitalier : Un bon bout de saucisson.

 

                                                Thalie

Mais, ils n’étaient pas… végétariens ceux là ?

 

                                                 André

Oui, c’est ce qu’ils disaient ; ils ont dû vouloir se suicider en mangeant des protéines animales… Moi je m’en fout, ça m’arrange ; c’est peut-être pour ça qu’ils en ont encore, il était temps que la bombe tombe, il n’y avait plus rien dans les magasins et les gens avaient sérieusement entamé leurs réserves de bouffe !

 

                                           Thalie

Oui, ce saucisson, c’est une aubaine ! Et encore quoi ?

 

                                            André

Pour la nourriture, c’est tout à part encore une boite de cœur de palmier ; je pense que les gens les ont gardé pour la fin en se disant que quand on serait réduit à manger ça, ils seraient vraiment prêts à mourir. J’ai deux revues olé-olé pour pimenter nos trop longues nuits et puis regarde ce que j’ai trouvé chez la mère Ripert : Tout ça…

 

                                            Thalie

Mais, c’est de l’argent ; tu es fou, tu lui as piqué son argent !

 

                                             André

C’est pas de l’argent, c’est une montagne de pognon ; cette vieille bique était toujours en train de pleurer, de demander de l’aide et regarde ce que j’ai trouvé sous sa pile de draps… Tu savais toi qu’il y en avait de cette couleur et de cette taille ? Au début, je croyais que c’était des faux, ça va être super comme papier pour s’essuyer les fesses, surtout les gros…

 

                                             Thalie

Tu es complètement fou mon pauvre Dédé, on a pas le droit, c’est passible de prison de détruire de l’argent, et je ne te parle pas du vol…

                                              André

C’est toi qui est à côté de la plaque, complètement malade et conditionnée ; qui tu veux qui te dise quoi que ce soit ? Il n’y a que nous et cet animal de l’enfer accroché au plafond ; nous sommes en prison oui, en prison de la vie. Tous les autres ont été libérés…

 

                                             Thalie

He bin alors, tu liras ta littérature cochonne tout seul ; la malade conditionnée va te tourner le dos ce soir… Et n’essaye pas de m’appâter avec ta monnaie de singe !

 

                                              André

Ha bon, c’est de la monnaie de singe maintenant ?

 

 

 

 

 



02/05/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres